
Départ à 5h30 d’Uvita, on prends un premier bus puis un second et nous voilà arrivés 5 heures après à Puerto Jiménez.
Nous logeons dans un hôtel en plein centre ville sur les conseils de notre guide Félix.
Justement, vers 11 h Félix vient se présenter et nous donner des conseils sur les préparatifs de notre excursion.
Nous allons donc ensuite faire les courses pour les 3 jours et 2 nuits d’expédition.
Nous préparons les sacs à dos car nous allons laisser les valises chez la mère de Félix car il faut voyager le plus léger possible.
Le lendemain matin, Félix vient nous chercher à 6 h et c’est parti pour 2 heures de 4X4 pour rejoindre Carate, là où la piste s’arrête.
Nous avons ensuite 3,5 km de marche moitié sentier dans la forêt moitié sur la plage.
Il fait déjà très chaud, plus de 35 degrés et le taux d’humidité est de 100 % entre l’humidité de la forêt et celle venant des vagues.
Au bout d’un peu moins d’une heure, nous voilà arrivés à notre campement, à l’entrée du parc du Corcovado, coté est à La léona.
Le campement est situé au bord de la plage, nous dormirons dans un campement façon brousse entre la jungle et la mer devant une petite rivière.
L’endroit est absolument merveilleux, des allures de bout du monde, une plage immense déserte, où seule les traces des tortues vertes ayant pondues la veille témoignent d’une présence.
Le temps de poser, nos affaires pour ne prendre que le nécessaire et nous voilà en route pour notre premier jour au parc du Corcovado.
Félix nous donne ses consignes dont la principale, ne rien toucher, aucun arbre qui pourrait cacher un serpent ou une araignée ni aucun animal dont plusieurs sont mortels.
Au bout de quelques centaines de mètres, nous faisons notre première rencontre, un groupe d’une vingtaine de coatis passent à quelques centimètres de nous. Instants magiques.
Ensuite, nous voyons un fourmilier passer à coté de nous.
Bien sûr, notre chemin est bercé par les cris des aras rouges au dessus de nos têtes.
Félix nous arrête ensuite à côté d’une termitière perchée dans un arbre, vient gratter le dessus pour prendre quelques termites et nous les faire gouter.
Et bien c’est très bon, un petit gout poivré et c’est plein de protéines, Jade a été la première a essayer, seule Andréa n’a pas goutée.
Le fourmilier
Les coatis
Un peu plus loin, nous nous arrêtons au bord de la rivière madrigal où un crocodile de 2,5 m se prélasse au bord de la rivière, bon il faudra aussi qu’on traverse cette rivière.
On voit un peu plus loin les traces du tapir que nous ne verrons pas malheureusement.
Lors de la pause, nous voyons passer deux baleines au large.
Les filles se baignent ensuite dans le rivière à quelques mètres du crocodile et jouent avec les bernard l’ermite présent par milliers.
La plage
La porte du paradis
Un peu plus loin, Félix apprend à Andréa comment ouvrir une noix de coco, elle est aux anges !!!
C’est déjà l’heure de rentrer au camp, la nuit tombe tôt et il n’y a pas d’électricité.
Coati qui mange les oeufs de tortues
Le temps de se baigner dans la rivière, de se doucher puis d’admirer le coucher du soleil et nous allons faire à manger à 18 h.
On est complètement décalé, faut dire on est debout depuis 5 h du matin, on a marché 15 km sous 35 degrés et une humidité étouffante, et il fait nuit noire complète à 18 h. Du coup après manger, à 19 heures, je m’écroule et m’endors. Lorsque Félix vient nous chercher pour aller voir les tortues sur la plage à 21 h, on dors tous, c’est parti remise pour demain.
Le lendemain, debout 5 h, le temps d’admirer un magnifique lever de soleil, un bon petit déjeuner et nous voilà partis pour 16 km de marche dans la journée, au début nous avons moins de chance, peu d’animaux, toujours pas de chance avec le tapir, des traces fraîches mais rien en vue.
En traversant la rivière madrigal, nous croisons à nouveau le crocodile sur la rive.
Vol d’aras rouges
Félix s’arrête au bout d’un moment pour attraper une araignée et la mettre sur nous, bon personne ne veut du coup il l’a met sur moi, puis Jade veut bien du coup, elle y a droit aussi.
Finalement, on commence à voir plus d’animaux, on croise un toucan, des fourmiliers, plusieurs coatis et de nombreux oiseaux.
Nous avons également vus plusieurs petites grenouilles toxiques.
Les paysages sont époustouflants.
Nous arrivons ensuite au bout du chemin, la suite n’étant accessible qu’à marée basse par la plage.
Maintenant il n’y a plus qu’à faire demi tour.
Les filles ont été incroyablement courageuses aujourd’hui car la marche était vraiment difficile.
Sur le chemin du retour, Andréa demande à Félix de lui ouvrir une autre noix de coco.
Le soir, après manger, nous partons faire une promenade à la lueur des lampes frontales pour essayer de trouver des serpents dans le jardin, mais rien du coup on rentre en attendant la sortie tortues. les filles s’endorment, on lutte pour ne pas faire pareil, vers 21 h, Félix arrive avec un petit serpent dans la main pour nous le faire toucher, bon Andréa ne se réveille pas et jade ne veut pas le toucher.
Finalement, je pars seule avec Jade voir les tortues vertes pondre, on a de la chance on voit 5 tortues vertes monter la plage et pondre leurs œufs, nous rentrons au bout d’une heure épuisés.
Déjà le dernier jour, le réveil encore est magique, avec le bruit des singes hurleurs et des aras rouges, une plage immense vide, des rouleaux de 3-4 mètres qui s’écrasent à quelques mètres.
Là, nous montons dans la forêt primaire, on s’arrête manger du cacao frais, Félix nous montre un acacia qui dès qu’on le touche des dizaines de fourmis sortent des branches de l’acacia pour le protéger, bien sur ces fourmis sont mortelles et quelques piqures provoquent une mort par suffocation.
Félix attrape ensuite un petit lézard pour finalement le mettre sur jade qui le garde ainsi quelques centaines de mètres sur son T shirt.
Nous rentrons ensuite par la rivière, magnifique.
C’est déjà la fin de notre séjour au camp, nous n’aurons pas vu ni le puma ni le tapir mais nous repartons avec le sentiment d’avoir été très privilégié de passer un moment dans cette nature quasi intacte.
Nous prenons la route du retour direction carate, les filles ont plus de mal, c’est normal après plus de 30 km en 2 jours et des levers très matinaux.
On reprend la voiture pour aller s’arrêter à mi chemin, là on remonte le cours d’une rivière pour aller jusqu’à une très belle cascade.
Sur le chemin du retour, nous croisons un bébé baleine échoué sur la plage, bien triste !!
Nous rentrons ensuite à Puerto Jiménez où nous quittons notre guide Félix qui a vraiment été très bon et très prévenant avec les filles.