
Le pick up est prévu à 7h30 du matin pour un départ à 8h. A l’agence, l’hôtesse nous avez demandé d’appeler un numéro si à 8h personne été venu nous cherché. Mmm!! Ça pu ça! Évidement à 8h il n’y a personne, la réceptionniste de l’hôtel appel et visiblement, personne n’était censé venir nous chercher. On comprend qu’elle s’énerve et se démène pour nous. Le bus nous attend en fait à 500 mètres de l’hôtel, 2 tuktuks nous y emmène.
Nous y sommes enfin pour 5 heures de bus, ouf!
Arrivés en ville, nous sommes surpris, beaucoup de blogs disent qu’il y a peu d’intérêt à aller à Phnom Penh hormis pour les musées. Du coup agréablement surpris on découvre une ville, moderne, jolie, avec son lot de pittoresque.
Nous avons réservé une auberge de jeunesse (ça faisait longtemps), le eighty8, et nous ne sommes pas déçu, nous le recommandons vivement, sauf pour ceux qui ne supporte pas la cigarette au bar et d’autres substances et la musique forte. Les filles ont encore bien profité de la piscine.
Il est 15h mais nous avons bien faim et il paraît que pas loin de chez nous il y a un Kayser et pour ceux qui nous connaissent, ils savent qu’on ne pourra pas résister. Bingo, on l’a trouvé et on est aux anges, un jambon beurre, une tartine de saumon fumée, une planche charcuterie fromage des macarons et deux café gourmand. Snif!! Je crois bien que nous étions en manque quand même. Par contre, du coup, ce ne sera pas une journée économique.
La boutique Kayser est dans un centre commercial très haut de gamme flambant neuf avec des Rolls Royce en vente au rez de chaussée.
Sur le chemin du retour on découvre le Lycée Français. Ah la jeunesse dorée!! majoritairement des expatriés, ils ont l’air heureux. Après un peu dégoûté de voir les moyens qu’ils ont quand on connaît les écoles en France. Rien que dans la cours d’école, pendant le temps d’étude, 1 encadrant pour 8 élèves et c’est l’heure du rugby, sur un terrain prévu pour cela.
Encore une autre grasse mat, on décolle à 8h. Et oui! la grasse mat n’a plus la même signification pour nous depuis notre départ.
Notre chauffeur de tuktuk réservé la veille pour la journée est bien à l’heure.
On commence par aller aux Killing fields, le tuk tuk nous fait un détour par un centre de tir, je voulais voir mais les prix sont délirants, 125 dollars les 50 cartouches, 300 dollars un tir de bazooka.
Du coup on va directement aux Killing fields.
C’est l’un des 200 charniers que compte le pays de l’époque de Pol Pot, celui ci comptait plus de 20000 corps.
Nous prenons l’audio guide pour mieux comprendre, il ne reste rien des bâtiments mais il y a de nombreux trous de charniers et des corps continuent à remonter.
Il y a aussi un mémorial avec les cranes retrouvés ici.
On comprend un peu mieux cette sombre période et la peur qui régnait dans ces camps et parmi les bourreaux dont certains étaient recrutés très jeunes et devaient tuer des gens à longueur de soirée à coup de pioche, barre de fer et autre mais le tout à main nu, les munitions coûtant trop cher, tout cela par peur que sa propre famille soit aussi décimé.
Il y a des endroits qui glacent le sang comme cet arbre sur lequel était jeté les enfants pour les tuer.
On sort de là un peu chambouler mais ce n’est que le début car nous filons ensuite à la prison S 21, là où tout commençait.
Cette prison au centre de Phnom Penh comptait plus de 14000 détenus pour une dizaine de survivants.
Là aussi nous avons pris l’audio guide, la prison est resté dans l’état on pourrait croire que les khmers rouges sont partis hier.
On visite les salles d’interrogatoire où du sang est encore au plafond ou bien a noirci le carrelage, on voit aussi les cellules minuscules où des marres de sang séchés sont encore au sol.
Les murs transpirent la violence aveugle pour faire avouer des crimes imaginaires au détenu qui étaient ainsi envoyer aux Killing fields eux et leur famille entière.
La visite a été trop dure pour les filles, que ce soit les photos ou les instruments de torture.
La visite fini par une fin joyeuse avec deux survivants qui vendent leur livre, dont un sauvé car il était peintre et peignait les portraits de Pol Pot.
Cela nous a donné envie de lire sur cette sombre période, Pol Pot après des études moyennes en France prend le pouvoir en 1975 en tant que chef des forces communistes, entrant en héros à Phnom Penh, il vide la ville de ses habitants seulement 3 heures … après son entrée dans la ville.
Tout les citadins sont forcés à aller travailler dans les champs, étaient tué les gens au prétexte qu’ils parlaient une autre langue, portaient des lunettes, étaient professeurs, religieux ou instruits.
Au total près de 2 millions de cambodgiens meurent sur 8 millions d ‘ habitants.
Une visite dure mais intéressante, il est bon de se rappeler du passé pour ne pas laisser commettre les mêmes erreurs.
On part se consoler de tout cela par un petit Kayser.
Après midi piscine et farniente.
Les Killing fields
Ames sensibles s’abstenir, les vêtements et les os ressortent du sol au fil des ans
Je vous laisse le soin de traduire le panneau, trop de souffrance se dégage de ce lieu
Chaque trou, un charnier
Un moment de recueillement
La prison S 21
Bou Meng, le peintre survivant
Photo floue mais tellement pleine d’humanité et d’espoir